- revolin
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⇒REVOLIN, subst. masc.Région. (Ouest), vieilli. Tourbillon, changement de direction du vent lorsqu'il est réfléchi par un obstacle. Et à cause du château, des remous qu'il occasionnait, des revolins se formaient en soulevant des panaches (LA VARENDE, Contes fervents, Gde Chue, 1948, p. 94).Prononc. et Orth.: [
]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. 1451 a. norm. le revollin des arbres « ce que le vent emporte des arbres » (Aveu de J. de la Houssaie, A.N. P 305, n. ijc xxiiij ds L. DELISLE, Ét. sur la condition de la classe agric. en Normandie, p. 378) — ca 1556 à Rouen revolin au sens de « balle de blé que le vent emporte » (Discours sur les Pions ds Rec. de poés. fr. des XVe et XVIe s., t. XI, p. 77); 2. 1609 [1re éd.] « répercussion du vent, du courant » (MARC LESCARBOT, Hist. de la Nouv. France, II, 518, Tross. ds GDF. Compl.). Mot de l'Ouest (v. THOMAS (A.) Essais 1897, pp. 375-376), comp. de re- préf. à valeur intensive et d'une forme issue du lat. pop. « volimen, var. du class. volumen, v. volume; à rapprocher de l'a. prov. revolim « tourbillon » (MARCABRU, Poés. compl., éd. J.M.L. Dejeanne, XIII, 18, p. 54; cf. aussi Girart de Roussillon, éd. N. Mary Hackell, 2672), de même étymol.
revolin [ʀ(ə)vɔlɛ̃] n. m.ÉTYM. 1608; revollin des arbres « ce que le vent emporte des arbres », 1451; anc. provençal revolim « tourbillon »; de re-, et lat. pop. volimen, du lat. class. volumen « chose enroulée ».❖♦ Régional. Tournoiement du vent lorsqu'il rencontre un obstacle. — REM. On trouve aussi la forme rivolin [ʀivɔlɛ̃] n. m.0 Le départ sous voile de cette darse étroite est bien facilité par le fait que nous sommes amarrés sur deux coffres : pas d'ancre à déraper juste au bon moment, en risquant de masquer le foc sur le mauvais bord à cause d'un revolin vicieux.Bernard Moitessier, Cap Horn à la voile, p. 70.
Encyclopédie Universelle. 2012.